L’initiative de France Travail qui consistait à mettre en présence employeurs et demandeurs d’emploi du territoire Cagire Garonne Salat a été suivie par un grand nombre mercredi dernier à la salle socioculturelle de Salies-du-Salat.
"Notre objectif", explique la responsable de France Travail de Saint-Gaudens "est d’organiser un forum immersion, c’est-à-dire que nous avons réuni des employeurs prêts à accueillir en immersion professionnelle des demandeurs d’emploi, soit pour du recrutement, soit pour découvrir des métiers.
Les entreprises de tous les secteurs d’activité du territoire ont été contactées. Dans les domaines du sanitaire et social, bâtiment, industriels, services à la personne, thermalisme, transport et logistique, restauration, boulangerie... Nous avons envoyé 490 invitations aux demandeurs d’emploi de ce territoire, 150 se sont préinscrits mais d’autres viennent directement. Les demandes des employeurs où le besoin est le plus important concernent le BTP et les services à la personne."
Quelques chiffres : selon les statistiques de l’Insee 2022, sur une population de 10 163 habitants de 15 à 64 ans, l’ensemble des actifs représente 75,7 % dont ceux ayant un emploi : 67,1 % et chômeurs 8,6 %. Inactifs : 24,3 % dont élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés : 6.7 %, retraités ou préretraités 8.4 % et autres inactifs 9,3 %.
Niveau d’études, difficultés de mobilité
Une des problématiques soulevée par les employeurs et les agents de France Travail concerne le niveau d’études des demandeurs d’emploi. En 2022, 22.6 % des chômeurs n’ont aucun diplôme ou certificat d’études primaires, 19,3 % ont le brevet des collèges, BEPC ou DNB, 11.9 % ont un CAP, BEP ou équivalent, 10,6 % ont un Bac, Brevet Professionnel ou équivalent, 9 % un équivalent Bac + 2, 6.6 % un équivalent Bac + 3 ou Bac + 4 et 8,3 % un équivalent Bac + 5 ou plus. Dans le secteur industriel les demandes des employeurs concernent des postes de cadres ou agents de maîtrise, postes qui ne peuvent être pourvus par les demandeurs d’emploi du territoire.
Même si quelques CV ont été laissés par les personnes présentes, une partie des employeurs interrogés, déplorent le manque d’engagement dans la vie active des demandeurs d’emploi rencontrés : "Beaucoup ne veulent pas de CDD ou CDI ; ils souhaitent principalement travailler en intérim de façon à être plus libre de leur temps." Des employeurs qui notent aussi les difficultés de mobilité pour les plus défavorisés, sur des communes rurales excentrées des centres d’activités.