150 ans de lutte dans les chants de tradition orale en Italie...
Samedi 3 décembre 2016 à 20H00
PORTE DE LA FONTAINE
" Pizzeria Belfort"
2, rue Bertrand de Born
31000 Toulouse
05 62 73 00 74
(prix libre et conscient)
"Senti le rane che cantano…" «Ecoute les grenouilles qui chantent...»
C'est ainsi que commence l'un des chants les plus anciens du répertoire des mondines, les travailleuses des rizières du nord de l'Italie. L'un de ces nombreux chants oubliés, ou édulcorés dans sa version proposée au grand public à partir des années 70, et où les grenouilles ont disparu pour laisser place à un plus agréable : « Amore mio non piangere...» « Mon amour, ne pleure pas...»
L'Etat italien a, il y a peu, célébré son 150e anniversaire, et sa rhétorique patriotique a envahi le débat public en imposant une version de l'histoire : un beau conte, dont le héros est un peuple abstrait autant qu'idéalisé, bien éloigné de la réalité douloureuse et quotidienne des classes populaires et de leurs tentatives d'émancipation.
Dans ce spectacle mêlant récits, chants et musique, nous vous ferons entendre d'autres voix : celles, orgueilleuses et enragées, des brigands méridionaux et de leur guerre désespérée contre le nouvel Etat ; celles des paysans et des ouvriers agricoles, dont les luttes pour une existence meilleures seront sans relâche ; celles des travailleurs des carrières de marbre de Toscane, des mineurs de soufre de Sicile ; les voix fières et impertinentes des mondines ; celles des émigrés qui, après des décennies de défaites, allaient poursuivre leur rêve de justice dans d'autres terres.
Quarante année de révoltes, de rebellions, d'illusions destinées à briser la fureur répressive d'un Etat qui punit impudemment les justes et récompense les assassins.
Un lointain mais persistant coassement de grenouilles, refusant de se taire devant les fanfares sonores du pouvoir.
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Vernissage: Vendredi 9 décembre 2016 à 19H00
Cyril Pévrol Sculpteur
Exposition du 9 au 20 décembre
« tête à l'air »
Portes de la Fontaine
2 rue Bertrand de Born,Toulouse

Cyril Pévrol, sculpteur toulousain de quarante trois ans, s'est installé dans le minervois depuis plusieurs années. Dans une ancienne métairie qui lui sert de maison-atelier au pied de la montagne noire, il choisit et revendique une vie non-urbaine.
Depuis 15 ans l'artiste continue d'explorer et de mélanger les matériaux. Bois, fer, plâtre, terre, béton, plastiques, résines, autant de matières qui se mêlent, s'accrochent ou se recouvrent. Renonçant à trouver, l'alchimie parfaite sur laquelle reposerait son œuvre, Cyril Pévrol a fait de la recherche de cette alchimie, la base même de son œuvre.
« Tête à l'air »
L'homme en tant que corps de la condition humaine, est toujours au cœur du travail de Cyril Pévrol . En 2008 il commence un travail sur « des têtes ». Des têtes vides en suspension, fil de fer et tôle. La lumière traverse un mouvement qu'un courant d'air anime.
Comment rendre l'ombre parfaite quand elle bouge ? Comment faire pour que le mouvement de l'ombre ne soit plus jamais aléatoire ?
Il décide que la vraie sculpture, c'est celle de l'ombre projetée. Aux trois dimensions de la sculpture, il en ajoute définitivement deux nouvelles : le mouvement et la lumière.
Il s'entête, il essaie, il recommence, il corrige...
Il travaille sur 3 axes :
la maîtrise de la source lumineuse aux travers d' éléments techniques (le spectre , les faisceaux, les lentilles)
l'équilibre de la structure qui détermine la courbe du mouvement
la lisibilité des lignes qui se croisent ou se superposent.
10 ans après, la série tête à l'air est un aboutissement artistique, mais aussi technique.
Entre les lignes, le vide fait présence, en cherchant en creux, en négatif, on laisse plus d'espace et de liberté à l'être « révélé » , presque vivant. Et chacun de ses visages nous donne la sensation d'une expression intime.
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Samedi 10 décembre 2016 à 19H30
Rencontre avec le romancier Abdelkader Djemaï
autour de ses deux derniers romans :
La dernière nuit de l’Emir et La vie (presque vraie) de l’abbé Lambert (Seuil)

PORTE DE LA FONTAINE
" Pizzeria Belfort"
2, rue Bertrand de Born
31000 Toulouse
05 62 73 00 74
La rencontre sera animée par Abdelmadjid Kaouah
Abdelkader Djemaï , né é en novembre 1948 à Oran, vit en France depuis 1993 Après un bref passage dans l'enseignement, il devient journaliste et collabore à un grand nombre de périodiques, algériens et autres (Algérie-Presse-Service, Qantara, La République...). Auteur de nouvelles, de pièces de théâtre et de romans, il a reçu le Prix Découverte Albert Camus et le Prix Tropiques pour Un été de cendres. Abdelkader Djemaï anime de nombreux ateliers d'écriture dans les établissements scolaires et en milieu carcéral qui ont donné lieu à une quinzaine de livres.
Dans ses livres, le tendre et le tragique, la fantaisie et l'inattendu se côtoient et s'entrecroisent allégrement. Paisible ou violente, l'Algérie est là, nichée dans ses romans et ses nouvelles. Il ne nous conduit pas aux côtés de héros dressés sur leurs certitudes mais auprès des humbles et des sans-grade, de ceux que la vague de l'histoire a oubliés sur la grève de la vie. Djemaï aime à retrouver le vrai et l'intime, et tous ces petits riens qui donnent chair au souvenir.
Dans ses livres, le tendre et le tragique, la fantaisie et l'inattendu se côtoient et s'entrecroisent allégrement. Paisible ou violente, l'Algérie est là, nichée dans ses romans et ses nouvelles. Il ne nous conduit pas aux côtés de héros dressés sur leurs certitudes mais auprès des humbles et des sans-grade, de ceux que la vague de l'histoire a oubliés sur la grève de la vie. Djemaï aime à retrouver le vrai et l'intime, et tous ces petits riens qui donnent chair au souvenir.
"Avec Abdelkader Djemaï, il n'y a pas de place pour le pathos, l'indignation gratuite et les impudeurs en tout genre, pas de place non plus pour les considérations géopolitiques, encore moins pour les fioritures stylistiques. On n'entre pas dans les arcanes de l'Histoire avec son fleuve d'événements et de rebondissements, on reste au seuil d'une conscience individuelle."
ABDOURAHMAN A. WABERI
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PORTE DE LA FONTAINE, TERRA NOVA, LES AMIS d’AVERROES ET OXYMORE-Radio Canal sud Toulouse