Evelyne Marigo, adjointe au maire de Salies du Salat et responsable des thermes et du spa thermal apporte quelques informations sur la reprise de la saison thermale.
Une saison qui cette année encore sera raccourcie. "Elle débutera le 22 août pour se terminer le 12 novembre", explique l’élue. "L’établissement essaye de se maintenir en attendant la mise en place du nouveau gestionnaire Arenadour."
En effet dans le cadre d’une Délégation du Service Public la municipalité accueillerait pour 30 ans ce nouveau gestionnaire dans les murs d’un nouvel établissement thermal qui sera construit sur l’emplacement des Salatines et sur l’emplacement actuel des thermes. Ce sera l’ARAC (Agence Régionale Aménagement Construction Occitanie, partenaire des opérateurs publics et privés pour leurs projets sur tous les territoires) qui en fera la construction. Le bâtiment d’entrée sera conservé.
"Les deux dernières années, durant la COVID", poursuit Evelyne Marigo, "n’ont pas été favorables à l’avancement du projet et les méandres administratifs sont parfois bien compliqués, aussi le projet tarde.
Pourtant il nous faut maintenir à flot ce navire qui s’essouffle grandement."
Des éclaircissements quant à la réduction de la saison sont également apportés: "Cette année encore la trésorerie communale est en difficulté.
Les recettes compensatoires 2021 à hauteur de 79 % des recettes de l’année N-2 ne seront versées que vers le mois d’août 2022. Cette aide bien qu’appréciable de l’État ne sert pas à temps l’activité économique des Thermes. Les premières recettes perçues de la saison ne se font pas avant 5 à 6 semaines d’activité (3 semaines de cure + l’envoi des factures à la sécurité sociale pour les premiers remboursements). Les premiers salaires doivent être payés avant…"
Pourtant on note un regain d’enthousiasme chez les fidèles curistes qui ont craint pendant deux saisons les effets de la COVID. Ils reviennent s’inscrire en nombre et l’ouverture de la saison leur tarde.
Les équipes de soins techniques et administratives mettent tout en œuvre pour pouvoir assurer les meilleures conditions sanitaires et matérielles.
"C’est en s’encourageant les uns et les autres, dans le cadre d’une équipe unie", conclut Evelyne Marigo, "que nous sommes arrivés à traverser les deux dernières saisons au milieu du marasme de la COVID, des difficultés de trésorerie, de l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité , de l’essoufflement des équipements, et du manque de vision de l’avenir."
Une situation compliquée qui n’entame pas le dynamisme et l’optimisme de l’élue salisienne: "nous essayerons cette année encore de garder espoir."