Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
Mazères-sur-Salat. Le grand tétras des Pyrénées: ne pas déranger!
ABONNÉS
  • Des auditeurs attentifs aux explications de Kevin Foulché. GDC.ZG
    Des auditeurs attentifs aux explications de Kevin Foulché. GDC.ZG
Publié le 
Z.G.
Écouter cet article
PoweredbyETX Studio
00:00/02:47

 

A Mazères sur Salat lors de la fête de la Nature, la conférence de Kevin Foulché, chercheur à l’Office Français de la Biodiversité, spécialiste du Grand Tétras, particulièrement dans les Pyrénées, a attiré un petit groupe de passionnés, curieux de l’avenir de ce volatile.

Le grand tétras est présent en France dans le Jura, les Vosges, les Cévennes et les Pyrénées. Comment expliquez-vous sa raréfaction ?

Ce qui explique aujourd’hui sa raréfaction dans l’Europe du Sud, c’est la qualité des habitats. Cet oiseau a besoin de grandes surfaces avec des sous-bois fournis, de 30 à 40 cm, afin de trouver sa nourriture. Au début du siècle dernier avec l’époque de l’exode rural, de la grande guerre, les Pyrénées s’étaient massivement re-forestées entre 1900 et 1950. Le grand tétras est passé pratiquement de rien à 7 000 oiseaux. Ce qui a changé, c’est que depuis on s’est remis à couper dans son habitat et on l’a chassé très fort par les pistes, même si maintenant la chasse est mieux règlementée.

Que faire pour assurer son maintien ?

Le premier pilier à envisager, ce sont les grandes surfaces et la qualité de l’habitat. Un second facteur de sa disparition, c’est que c’est une espèce "proie"; il se fait manger par des renards, des martres, des aigles royaux... Aujourd’hui, depuis 100 ans, avec l’arrêt du piégeage massif des trappeurs qui faisaient du commerce de la peau, l’arrêt de la chasse de beaucoup de ces espèces de prédateurs, le fait qu’il y ait plus d’aigles royaux en montagne qu’il y a 100 ans et également la vie humaine qui génère des déchets qui attirent donc ces espèces, tout cela génère un déséquilibre entre les prédateurs et la proie. En Europe, on s’aperçoit que lorsqu’on voudrait réussir à maintenir le tétras, il faudrait parvenir à réguler ces prédateurs.

Le troisième pilier de disparition est tout ce qui concerne les collisions des oiseaux (concerne tous les oiseaux) avec des infrastructures, des câbles des stations de ski, des clôtures, des grillages... Régulièrement nous ramassons des oiseaux blessés ou morts suite à ces collisions. Par exemple sur les Pyrénées Orientales, c’est plus de 2000 km de clôtures qui ont été construites dans les 10 dernières années.

Le changement climatique a-t-il un impact ?

Il faut savoir que les espèces de montagne ont souvent un hiver long et un été court, et elles doivent tout faire en un temps record (nidification, nourriture, élevage des jeunes) avant l’hiver. Ce qui se passe actuellement, c’est que l’hiver est plus court avec des temps d’ensoleillement qui augmentent ; il y a beaucoup d’espèces qui semblent mieux profiter et devenir plus jolies, plus résistantes. Chez le tétras, les années de grande sècheresse 2003, 2005, 2022, ont été des années record de reproduction de l’espèce. Est-ce-que cette espèce ne va pas finalement tirer parti de ce changement? On n’est pas climato-sceptiques, et on ne dit pas non plus que tout est foutu.

Tag(s) : #Oiseaux, #LPO, #Nature, #Pyrénées, #hautegaronne, #comminges
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :