L'Etat a doublé l'enveloppe destinée aux intercommunalités pour financer leurs projets de transition énergétique ou d'adaptation au changement climatique, en la portant à 200 millions d'euros en 2025, a annoncé il y a quelques jours à l'AFP le ministère de la Transition écologique.
Les intercommunalités de plus de 20.000 habitants sont tenues d'élaborer des "plans climat-air-énergie territoriaux" (PCAET) afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l'air ou se préparer aux sécheresses ou aux inondations aggravées par le changement climatique.
Une portion du Fonds vert, outil de financement de la transition écologique dans les collectivités, est consacrée à soutenir la réalisation de ces plans. Au terme de l'examen du budget, cette portion atteignait 100 millions sur les 1,15 milliard du Fonds vert.
Elle est désormais portée à 200 millions d'euros, a indiqué mercredi le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher.
Le montant total du Fonds vert n'augmente pas, mais le fait qu'une portion plus grande soit destinée au PCAET "correspond à une demande très forte des sénateurs et élus locaux", a justifié le cabinet.
Pour l'essentiel du Fonds vert, "les collectivités déposent un dossier" pour obtenir une aide de financement de leur projet "et il est ou non retenu" par les préfectures, explique le cabinet. "Or là, pour ces 200 millions d'euros, on va déléguer cette enveloppe à toutes les intercommunalités engagées" dans ces plans climatiques.
"L'argent sera versé dès le début, ce sera un gain de temps et de souplesse", a-t-on ajouté.
"C'est une très bonne nouvelle, les intercommunalités sont les fers de lance de la transition écologique et ce financement de leurs plans climat les aidera à mettre en oeuvre des actions concrètes pour l'adaptation au changement climatique dans les territoires", s'est félicité Sébastien Martin, président d'Intercommunalités de France joint par l'AFP.
"Ces 200 millions d'euros sont tout de même à mettre au regard des efforts financiers considérables demandés aux collectivités, qui impacteront nécessairement leurs politiques écologiques", a-t-il toutefois relativisé.
Le Fonds vert, qui avait été porté à 2,5 milliards d'euros dans le budget 2024 initial, avait été très rapidement raboté à 2 milliards face à la crise des finances publiques, puis ramené à 1,15 milliard d'euros pour 2025.
Il peut servir à financer des protections contre les îlots de chaleur, la renaturation de cours d'école, le développement des pistes cyclables, le recyclage des friches ou la rénovation énergétique des bâtiments.