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Et si on parlait un peu de la désertification médicale?

Je précise que l'on fait partie dans ce Comminges des zones de désertification médicale rurale.

Je rappelle le contexte:

avant le COVID-19: il était impossible pour des personnes dont le médecin était parti à la retraite ou des nouveaux arrivants de trouver un nouveau médecin ou un médecin tout court. Exemple d'une copine de 30 ans avec deux jeunes enfants qui s'était rendue chez un médecin en urgence car le petit dernier avait la fièvre. Refus du généraliste argumentant qu'il était surbooké et qu'elle n'était pas sa cliente et qu'il ne prenait plus de nouveaux patients.

Qu'a t'elle fait? Elle est partie aux urgences de Saint-Gaudens avec ses enfants.

Situation aujourd'hui depuis le confinement: les salles d'attente sont vides. A la télé, dans les médias, sur les réseaux sociaux, les médecins se plaignent car les gens ne viennent plus se soigner.

Alors voilà, il y aurait peut-être une solution?

Puisqu'on parle tant de solidarité, pourquoi les médecins et les malades ne la mettraient pas en pratique. Quand ce confinement sera terminé, ne pourrait on pas prendre de bonnes habitudes?

Genre, limiter les consultations chez le médecin de façon à ce que tous puissent aller consulter. Attention! j'entends déjà les cris s'élever! je parle d'être responsable, que des deux côtés les gens soient responsables.

Les personnes avec des maladies chroniques, qui ont de traitements réguliers, prennent leur rendez-vous à l'avance, tous les mois, tous les deux mois... et ne viennent pas systématiquement encombrer les salles d'attente pour un oui pour un non.

Aujourd'hui les médecins disent dans les médias: "c'est grave. Les patients ne viennent plus nous consulter. Il y aura encore plus de malades après le confinement. Les gens ne se soignent pas."

Erreur!!! Quelqu'un qui est malade se soigne! Personne ne va se laisser mourir, ne croyez pas ça. Ils se soignent, autrement c'est tout. S'ils ne viennent pas c'est que tout compte fait, ça peut attendre, ça peut se soigner autrement, ils ne vont pas prendre plus de risques en allant chez le médecin et peut-être se contaminer, et donc ils restent chez eux... Mais si c'est vraiment grave ils viendraient sans problèmes.

Je reprends l'exemple de ma maman avec ses deux enfants. Au retour des urgences - pour une otite avec fièvre - quelle leçon en a t'elle tirée? Que dorénavant elle va devoir être beaucoup plus prévoyante. Et donc se munir de médicaments que l'on peut acheter en pharmacie sans ordonnance, comme l'homéopathie, la phytothérapie... elle va consulter des personnes qui ne vont pas l'accueillir en rouspétant, elle va prendre beaucoup plus de précautions pour que les enfants ne tombent pas malades... mais les  gens vont se soigner, faut pas croire.

Le gouvernement a fait dérembourser l'homéopathie. Croyez vous que ce soit une raison pour que celle-ci ne soit plus pratiquée? J'ai fait mon enquête auprès de pharmaciens. Ceux-ci confirment que chaque jour les demandes en homéopathie représentent 1/3 des demandes des clients. Certains, chaque jour, arrivant avec des ordonnances de généralistes prescrivant de l'homéopathie en plus d'autres médicaments.

Si ça ne fonctionnait pas, il y a longtemps que cela n'existerait plus. 

Alors peut-être que l'on pourrait repenser une autre façon de se soigner. Que l'on pourrait cesser ces médicaments génériques faits dans des pays ou les contrôles, les cahiers des charges ne sont pas aussi stricts qu'en France ou dans les pays européens, et qui malheureusement génèrent des effets secondaires parfois graves. Des médicaments qui aujourd'hui sont en rupture de stocks, dans des labos à l'autre bout du Monde alors que certains petits labos français ont périclité. 

Alors désertification médicale? ou solidarité et réorganisation de la politique des soins?

Vous avez absolument le droit de donner votre opinion. C'est le problème de tous.

Tag(s) : #Santé, #COVID-19, #Comminges
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