
© Tourisme Aspet
Laissez de côté le bouillonnement de sa rose capitale, la Haute-Garonne a tout pour plaire aux amoureux de la nature et aux amateurs d'activités sportives. Direction le sud du département, autour d’Aspet, pour conjuguer le tout, sur les chemins du piémont pyrénéen. Au programme de ces 48 heures sportives et hors des sentiers battus : une nuit dans une grotte, un vol en parapente et une session VTT en montagne. Accrochez-vous, ça décoiffe !
Sommaire
Le plus long réseau de spéléologie de France : 20 000 lieux sous la terre

© Solène Duclos
Autour des villages d’Aspet et de Salies-du-Salat, à 1 h de route au sud-ouest de Toulouse, la nature est généreuse. Suspendue entre terre et air, la région offre un paysage assez grandiose déclinant d’innombrables nuances de vert. Mais c’est sous ses pieds qu’elle dissimule également une partie de ses plus belles parures. Le plus long réseau de spéléologie de France y a en effet élu domicile avec ses 116 km de galeries et ses 55 entrées communicantes : le réseau Félix-Trombre/Henne-Morte.
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Pour pénétrer dans le ventre de la terre, il ne faut pas montrer patte blanche mais combinaison rouge et baudrier. Après une demi-heure de marche dans la forêt, on aperçoit une faille dans le sol de quelques dizaines de centimètres. C’est le point de départ d’un long chemin dont la première partie n’est accessible qu’en rappel.
5, 10, 15, 20 mètres… À mesure que l’on progresse dans les salles sombres de la grotte, le vide prend ses aises. Si le parcours est très technique, il est accessible à tous, à condition de s’accompagner de professionnels chevronnés. La sortie se mérite : 18 heures de déambulation dans l’obscurité et une nuit dans les profondeurs de la planète.
Repéré par les pères de la spéléologie mondiale Edouard Alfred Martel et Félix Trombe, le réseau réserve quelques surprises de taille, comme la « Boîte aux Lettres » (on ne vous en dit pas plus !) ou le puits de 30 m… qui plonge en réalité à plus de 110 m de profondeur. Surtout, penser à allumer sa lampe et à ouvrir grand les yeux entre deux escalades et deux descentes vertigineuses. La nature est bien faite et elle le prouve à travers des paysages souterrains époustouflants, comme celui de l’immense salle Prévert.

© Solène Duclos
On monte, on descend, on se laisse glisser sur des toboggans de pierre, on traverse des trous noirs avec une corde… Ce parcours a des faux airs de parc accrobranche, même si l’on est à 80 m au-dessous du sol.
Difficile d’avoir la notion du temps dans ce palais d’argent. Seul l’estomac rappelle que les heures ont filé. Une raclette souterraine plus tard, il est temps de se lover dans son duvet pour recharger les batteries du corps, à défaut de celles de son téléphone portable.
S’il n’est pas possible de compter les étoiles, on peut en revanche se laisser conter par le guide les histoires des anciens « graffitis » inscrits dans la roche par des explorateurs avant nous… ou l’incroyable épopée de l’épée de -800 av. J.-C. découverte à une centaine de mètres de notre bivouac. Bercé ensuite par un silence de cathédrale, on s’endort en guettant les rares battements d’ailes des chauves-souris, plus occupées à somnoler qu’à embêter les humains.
Après une courte nuit de sommeil à 10 °C, on prend les mêmes et on recommence les acrobaties de la veille, avec en prime une traversée à quatre pattes d’une longue (mais large) galerie. Au bout du tunnel, la lumière indique que la partie est terminée. Un dernier rappel, une ultime randonnée dans la montagne et la route nous ramène doucement à la civilisation.
En apesanteur, au-dessus de la vallée de l’Arbas

© Solène Duclos
Vous trouvez que la montagne est belle ? Attendez de pouvoir l’admirer du ciel grâce au parapente. L’occasion de survoler les merveilles du coin, et de repérer la grotte et la forêt explorées la veille. Mais attention, la nature est aussi jolie qu’elle est capricieuse. Les vents devront donc être favorables à votre envolée au firmament.
Rendez-vous à Arbas, au stand de décollage pour sentir la première montée d’adrénaline. De l’obscurité au soleil, il n’y a que quelques pas… à faire en courant du haut de la vallée de l’Arbas. Solidement harnaché à un moniteur expérimenté, il faut attendre que les éléments soient alignés pour se lancer dans les airs.
Un petit trot plus tard, vous ne sentirez plus vos pieds qui se soulèveront en douceur du sol. Pendant une quinzaine de minutes, la voile sera vos ailes. Rien d’autre à faire que de se laisser porter, admirer, trembler devant la beauté des lieux (ou sous la fraîcheur du vent) et de profiter du spectacle.
Du bleu, du vert à perte de vue, des bâtisses multicolores… On ne sait où donner de la tête et du regard, à mesure que le sol se rapproche. Qu’importe l’atterrissage, vos souvenirs ne retiendront que le panorama à 360° sur la vallée…
Roulez en VTT, jeunesse

© Solène Duclos
S’il vous reste assez de jambes après votre passage dans les nuages, on vous conseille de partir à l’assaut du territoire sur la terre ferme. Au menu des réjouissances sportives : plus de 200 km de grandes et petites randonnées et près de 300 km de sentiers VTT pour tous niveaux. Cela fait un terrain de jeu assez sympathique, que l’on soit néophyte ou expert en deux roues.
Trois possibilités pour partir à la conquête des alentours d’Aspet : vos pieds, un VTT classique ou un spécimen électrique qui foncera en mode turbo à travers des paysages – parfois étroits et caillouteux – de toute beauté. Au fil des kilomètres, vous croiserez la route d’adorables villages, de chapelles perdues au milieu de nulle part – dont celle de Saint-Paul de Pujos – ou d’une grotte mystérieuse.
À l’ombre des arbres ou sur le bitume, l’engin filera d’un univers à un autre, sans transition. L’expédition s’achève une fois de plus en hauteur, devant la chapelle de Miègecoste. Les roues bien ancrées sur la terre ferme, admirez le fruit de vos efforts : la vue sur Aspet et ses alentours champêtres vaut le déplacement.
Salies-du-Salat : après l’effort, le réconfort
