Treize espèces animales et végétales bénéficieront d'un nouveau plan national d'action (PNA) dans les cinq à neuf années à venir. « Ces plans sont complémentaires au régime de protection légale dont ces espèces bénéficient : ils permettent d'organiser la connaissance et le suivi de ces espèces, de mobiliser et de coordonner les acteurs et d'intégrer la protection de ces espèces dans les différentes politiques publiques, a énoncé la secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba, ce jeudi 3 février. Coconstruits par les acteurs locaux, ce sont des outils particulièrement adaptés aux différents enjeux du territoire », en amont de la présentation de la prochaine Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB3).
Quatre nouveaux PNA sont, dès à présent, consacrés à la faune. Nichant dans les îles espagnoles, en hiver, avant de rejoindre la Grande-Bretagne, en été, le puffin des Baléares (Puffinus mauretanicus) traverse la France au cours de sa migration. Considéré en danger critique d'extinction par l'UICN, il bénéficie désormais d'un PNA visant à préserver ses sites d'alimentation et de migration dans l'Hexagone, jusqu'en 2025. Plus localement, un autre PNA est attaché à protéger le vison d'Europe (Mustela lutreola), également en danger critique, dans le bassin de la Charente, jusqu'en 2031. Un plan supplémentaire est attaché, jusqu'en 2030, au desman des Pyrénées ou rat-trompette (Galemys pyrenaicus), un autre petit mammifère en danger. En outre, deux oiseaux marins endémiques de la Réunion, le pétrel de Barau (Pterodroma baraui) et le pétrel noir de Bourbon (Pseudobulweria aterrima), en danger critique d'extinction, sont également concernés par un nouveau PNA.
Quant à la flore, une plante emblématique des tourbières du Jura, en Franche-Comté, en danger critique d'extinction, le saxifrage œil-de-bouc (Saxifraga hirculus) bénéficie d'un PNA, jusqu'en 2027. Endémique de la Martinique, l'estrée de Saint-Pierre (Polygala antillensis) est prise en compte dans un PNA, prévu jusqu'en 2025. Enfin, d'ici à 2030, deux PNA supplémentaires contribuent maintenant à la protection de l'armérie de Belgentier (Armeria belgenciencis), recensée uniquement dans deux communes du Var, et de quatre statices (Limonium sp.) endémiques de microrégions de Corse.
Félix Gouty, journaliste
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