Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les projets d’embauches se multiplient dans les entreprises. Pour attirer les candidats, elles doivent valoriser leur environnement de travail et les missions proposées.

Segula Technologies, qui doit recruter 3 500 nouveaux collaborateurs cette année, met l'accent sur la technologie et sur les enjeux de transition écologique pour attirer des postulants.
  •  
  •  
  •  
 

Chez Segula Technologies, 30 chargés de recrutement s’activent quotidiennement pour dénicher les 3 500 nouveaux collaborateurs que l’entreprise recrutera cette année, dont 2 000 en France. Des ingénieurs, mais aussi des techniciens supérieurs, voire des ajusteurs monteurs. Un enjeu vital pour Segula, comme pour la plupart des acteurs de l’industrie.

L’enquête exclusive Infopro Digital pour L’Usine Nouvelle et ManpowerGroup montre que la pénurie de compétences est le deuxième frein identifié à la croissance du secteur en France, après l’inflation des prix de l’énergie et des matières premières. Il est même le premier, à hauteur de 70 %, pour les dirigeants de PME. Aujourd’hui, ce ne sont plus les commandes qui brident le développement, mais les hommes et les femmes pour le réaliser.

Faire oublier “Germinal”

Depuis la crise sanitaire, 64 % des entreprises ont augmenté leurs besoins en recrutement. Une tendance confirmée par l’étude « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle emploi, qui promet une année 2022 record. « Même dans les grandes entreprises, qui ont en général moins de difficultés que les petites à pourvoir leurs postes, les craintes au sujet du recrutement sont en hausse », précise Stéphane Ducatez, le directeur des études de Pôle emploi. Les chefs d’entreprise ont été interrogés par l’organisme en décembre, mais notre sondage, réalisé du 7 mars au 1er avril, montre que la guerre en Ukraine ne modifie pas substantiellement l’équation. Seuls 5 % d’entre eux confient une décision de baisse des embauches suite aux événements.

La forte demande aiguise la concurrence entre secteurs. Pour Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l’Industrie du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, « le problème de l’industrie n’est pas les salaires – sauf dans l’agroalimentaire. Seuls 5 % des salariés sont au smic, contre 13 % dans le reste de l’économie. [...] Là où le bât blesse, c’est la perception de l’industrie. La désindustrialisation, avec ses fermetures d’usines, est encore dans les têtes. J’ai fait réaliser une enquête. Les gens pensent qu’on y est mal payé et que c’est “Germinal”. Il faut que les industriels ouvrent leur porte. » L’Union des industries et métiers de la métallurgie des Hauts-de-France va plus loin, elle a installé une mini-usine 4.0 dans un camion pour aller faire découvrir aux jeunes la nouvelle réalité industrielle.

L'innovation, un atout pour attirer les jeunes

L’autre atout de l’industrie est l’innovation. Sonia Fosse, la directrice de la planification des ressources de Segula, témoigne : « Nous valorisons la dimension de rupture technologique de nos missions, en particulier sur les enjeux de transition écologique. C’est très attractif. » Surtout si l’on peut donner du sens au quotidien. Yannick Chaze, le cofondateur de la start-up montpelliéraine Sweep, se distingue auprès des ingénieurs informatiques par son positionnement.

« Nous sommes labellisés B-Corp et notre produit permet aux entreprises de réduire leurs émissions de CO2. Nous appliquons la transparence des informations vis-à-vis de nos salariés et sommes attentifs à leur progression de carrière. Être une entreprise rentable sans tirer un maximum de profits au détriment des gens et de la planète est un leitmotiv et un véritable levier pour le recrutement. » Pour séduire, les employeurs doivent s’adapter.

Tag(s) : #Emploi, #Industries, #société
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :