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Salies du Salat - Commerces de proximité, agriculteurs, éleveurs... le combat est le même
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Si les grandes surfaces sont dans le collimateur des revendications des agriculteurs, il faut apporter une distinction entre «grandes surfaces» et «grandes enseignes». Certes, à Salies du Salat, le commerce de proximité est assuré par une grande enseigne, Carrefour, mais la taille du commerce, un Carrefour Contact, est à l’image de la commune. Une commune de moins de 2 000 habitants, avec une majorité de retraités, souvent seuls et qui ont besoin de faire leurs courses au plus près de chez eux. Mais également une clientèle exigeante, habituée au bien-manger du monde rural.

Pour Paco Fraysse, le gérant de Carrefour Contact, c’est en permanence un jeu d’équilibriste.

Le combat des agriculteurs, cela vous a t’il interpellé ?

Bien sûr. J’adhère aux mouvements des agriculteurs et producteurs français. Moi je joue le jeu d’acheter local et français quand c’est possible dans tout ce qui est produits frais ou autres  boucherie, charcuterie, volailles, fruits et légumes, fromages, épiceries, bières etc... Mais c’est sûr que ça a un coût plus élevé que si je passais par une centrale d’achat.  La question aujourd’hui c’est de savoir si le consommateur est prêt à manger local pour soutenir les éleveurs, les agriculteurs du territoire, mais avec un coût légèrement plus élevé, ou bien s’il va continuer à acheter le moins cher possible mais pas forcément local et pas forcément français.

Vous achetez français et très local ?

J’achète français en IGP  (Indication Géographique Protégée) sud-ouest comme par exemple sur les magrets de canard. La différence de prix est énorme, on passe de 19€ le kg pour un produit de la région Occitanie  à 12€ pour un produit U.E.  L’agneau vient de l’Ariège. Les volailles viennent de Saux - Pomarède et du Gers, les canards du Quercy. Pour la boucherie nous passons par la Maison Jucla, grossiste en viandes à l’origine à Mane et maintenant à Saint Gaudens. Il se sert auprès des éleveurs du Comminges et du Sud ouest  mais je mets l’accent afin que mes achats soient localisés sur les éleveurs de Montastruc, Figarol, St Martin, Saleich, Montespan, etc.… et pour ma part c’est l’agriculteur qui fixe le prix.

Pour les fruits et légumes, qui dit local, dit « de saison » ?

Effectivement. Les légumes c’est plus compliqué car il n’y a pas de maraichers en gros en local. Le bio, le souci c’est que la production ne suit pas et le prix est plus élevé. Si l’on prend les clémentines de Corse, la production n’est pas suffisante et est très limitée dans le temps. Donc forcément les légumes hors saison viennent d’Espagne, du Maroc, du Portugal... Pareil pour les fruits exotiques. En fruits et légumes, si l’on veut consommer local c’est évident qu’il faudrait n’acheter que des légumes de saison; en ce moment des pommes, des poires, des kiwis... Mais est ce que les consommateurs vont se résoudre à ne plus acheter des oranges, des mandarines ou du raisin ? 

Au-delà de l’approvisionnement en local, vous avez d’autres difficultés en tant que commerce de proximité ?

C’est tout un ensemble qui frappe le commerce de proximité: le coût de l’énergie, l’augmentation des tarifs de livraison, les taxes, les normes de sécurité, les salaires... mais également un contexte local qui fait qu’il est difficile d’arriver à prospérer sur un territoire peu peuplé et où les commerces périclitent. Aujourd’hui j’ai 12 000€ d’électricité par mois sur la période hivernale, alors qu’en 2023 on en était à 5 000€/mois. On va prendre 10% sur l’électricité (taxe) début février, je ne vois pas comment on va faire. Pour s’en sortir il faut avoir d’autres investissements à côté.

Des solutions?

Pour que les gens recommencent à acheter -  local qui plus est pour aider les agriculteurs - il faudrait que leur niveau de vie s’élève, que l’emploi soit plus développé, que le milieu rural soit moins taxé... L’avenir des Thermes est un problème crucial pour Salies et c’est un enjeu vital pour la ville, les habitants et les professionnels mais aussi pour l’ensemble des acteurs économiques des environs. Pour l’instant, je fais le dos rond... On verra en fin d’année 2024.

Tag(s) : #Commerces, #Salies-du-Salat, #Agriculture, #Elevage, #Comminges, #Haute-Garonne
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