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« Il faut désormais s'atteler à développer la demande en hydrogène »

Avec une industrie lourde qui hésite à investir fortement dans la décarbonation, la filière de production d'hydrogène propre patiente, mais pour combien de temps encore ? Entretien avec Christelle Werquin, déléguée générale de France Hydrogène.

Entretien  |  Energie  |    |  F. Roussel

À l'occasion du salon Hyvolution, qui s'est tenu à Paris du 28 au 30 janvier, les acteurs de la filière hydrogène ont fait le point sur l'année 2024. Marquée par un soutien politique refroidi du fait notamment de l'instabilité provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale et par des enjeux budgétaires, l'année 2024 s'illustre sur le terrain par une légère hausse de la capacité de production d'hydrogène décarboné, avec 5 MW supplémentaires.

Passant de 30 à 35 MW, cette hausse correspond à l'ouverture de nouvelles stations de recharge de véhicules intégrant une production sur site comme à Belfort, à Dijon ou encore sur le site de Hypster, à Etrez (Ain). Les flottes de véhicules à l'hydrogène progressent et dépassent désormais les 2 000 unités incluant des véhicules légers, des autobus, des autocars, des poids lourds… Le nombre de stations de distribution devrait, quant à lui, plus que doubler dans les trois prochaines années – il est de 80 aujourd'hui. Pour poursuivre sur cette lancée Jean-Michel Amaré, vice-président de France Hydrogène, attend un coup de pouce financier « pour encourager le carburant hydrogène et les infrastructures ». Et notamment son intégration « opérationnelle dans le dispositif de la taxe incitant à l'utilisation des énergies renouvelables dans le transport (TIRUERT). Un décret détaillant les modalités est encore attendu », rappelle-t-il.

Côté production et consommation industrielle, les projets ont du mal à passer le cap de la décision finale d'investissement. Les industriels et les investisseurs sont frileux et les soutiens publics visant à réduire la différence de prix entre l'hydrogène vert et hydrogène gris ne viennent pas. « Ces projets sont pourtant indispensables à la décarbonation de l'industrie de base », rappelle Christelle Werquin, déléguée générale de France Hydrogène, rencontrée sur le salon Hyvolution.

Comment fonctionne une pile à combustible à hydrogène ?
Au sein de l'anode, l'hydrogène est décomposé en électrons et en ions hydrogène, sous l'effet d'un catalyseur. Les ions hydrogène traversent l'électrolyte vers la cathode, tandis que les électrons passent par un circuit électrique, créant ainsi l'énergie électrique qui alimente le moteur électrique et la batterie.15 févr. 2023

Les inconvénients de la pile à combustible

À cela s'ajoute la problématique de la durée de vie, jugée encore insuffisante pour des applications larges. Pour certains cas d'usage, la fragilité des piles à combustible peut aussi être un obstacle. L'hydrogène qui l'alimente doit être pur pour éviter toute dégradation.
19 oct. 2024

Quel est le plus gros problème lié à l’utilisation de l’hydrogène dans une pile à combustible ?
Coût des matières premières

Les métaux précieux tels que le platine et l'iridium sont généralement utilisés comme catalyseurs dans les piles à combustible et certains types d'électrolyseurs d'eau, ce qui signifie que le coût initial des piles à combustible (et des électrolyseurs) peut être élevé. Ce coût élevé a dissuadé certains d'investir dans la technologie des piles à combustible à hydrogène.
Tag(s) : #Consommation, #Energie, #Trains
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