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Agroécologie  |    |  S. Fabrégat

 

Alors que la grogne monte chez les agriculteurs européens, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie et maintenant en France, la Commission européenne va lancer, le 25 janvier, un dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans l'Union européenne.

Annoncé par la présidente de l'exécutif, Ursula von der Leyen, en septembre dernier, il vise à réunir autour de la table l'ensemble des parties prenantes de la chaîne alimentaire. L'objectif : dépasser les clivages et ouvrir le dialogue autour de la transition écologique de l'agriculture. Une réponse en quelque sorte à l'accueil glacial de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), de l'initiative de la Ferme à la table et à un contexte de crises multiples (Covid-19, guerre en Ukraine, sécheresses, inondations…). Ce dialogue aboutira, d'ici à septembre, à des recommandations partagées à mettre en œuvre au cours de la prochaine mandature de la Commission et du Parlement européens, espère Bruxelles.

Les parties prenantes autour de la table

Les discussions seront présidées par un universitaire allemand, Peter Strohschneider, qui a mené des travaux similaires en Allemagne récemment. Une trentaine d'organisations sont conviées aux discussions : les producteurs, avec le Comité des organisations professionnelles agricoles de l'UE (Copa), la Confédération générale des coopératives agricoles (Cogeca), le Conseil européen des jeunes agriculteurs (Ceja) et l'association internationale de l'agriculture biologique (IFOAM Organics Europe) ; les distributeurs, avec Eurocommerce ; l'amont de la filière, avec des fournisseurs de fertilisants et de semences ; mais aussi l'aval, avec des représentants de consommateurs (Bureau européen des unions de consommateurs, Beuc) ou de la société civile (WWF et Bureau européen de l'environnement - BEE).

Quatre grands thèmes dirigeront les réflexions : les revenus et les conditions de vie des agriculteurs ; la transition écologique et l'impact du changement climatique ; l'innovation et le transfert de connaissance ; et la place du système alimentaire européen dans un environnement mondial compétitif.

Une initiative saluée par de nombreux acteurs, mais jugée tardive, alors que les agriculteurs dénoncent des charges croissantes, des normes plus strictes et un manque de compétitivité et de règles du jeu partagées face aux importations.

Tag(s) : #Agriculture, #Agroécologie
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